Est ce que l'ère du care au travail est enfin arrivée?
A l'heure du Covid, l'intelligence émotionnelle dans le monde professionnel n'est plus une simple mode mais une véritable nécessité.
Alors qu'une annonce de reconfinement nous pend au nez, l'ambiance délétère de la pandémie de Covid 19 n'épargne pas nos vies professionnelles, bien au contraire.
Du collègue qui refuse de venir au bureau, terrifié à l’idée de mettre en danger ses proches, à celui qui au contraire, souffre tellement de l’absence d’interactions en présentiel avec ses collaborateurs qu’il frôle la dépression, chacun-e réagit différemment face à cette crise.
Pour les chef-fes d’équipe, gérer les besoins de tou-tes peut s’avérer un véritable casse-tête, d’autant plus qu’ils ont leur propre ressenti. Il faut donc trouver le bon équilibre entre le “self-care” (prendre soin de soi) et le “care” qu’on offre aux membres de son équipe. Sans quoi le risque de dommages psychosociaux au travail devient réel.
Car s’il y a bien une chose qui met tout le monde d’accord, c’est le caractère universel de cette crise. Personne n’est épargné par le caractère anxiogène de cette pandémie, de l’entrepreneur au CEO de multinationale, dans le privé comme dans le public, et à tous les niveaux hiérarchiques.
Dans ce contexte, ceux et celles qui considèrent le care et l’intelligence émotionnelle comme de simples accessoires sont bien forcés de revoir leur copie. En s’appuyant sur le momentum dont elles font l’objet depuis quelques années déjà, tous les acteurs du secteur RH et les incubateurs multiplient les appels du pied sur le sujet, les séminaires en lignes, etc.
Alors le care au travail, comment ça marche ?
Ce qui est génial avec l’intelligence émotionnelle, c’est qu’une fois les bons réflexes adoptés, elle a un impact immédiat et pérenne non seulement au travail, mais en dehors. C’est la première chose à mettre en avant sur cette science pour motiver tous les collaborateurs à s’y former.
L’intelligence émotionnelle se résume à un panel de ce qu’on appelle des savoirs-êtres (aka des soft-skills) indispensables : admettre l’impact de nos émotions sur notre travail, savoir les reconnaître, les accepter et les réguler si nécessaire, développer notre empathie et notre communication.
Innés pour certain-es, ces soft skills demandent un vrai travail sur soi pour d’autres. Et cette mise à niveau de tous les membres d’une équipe a pour avantage non négligeable, si elle est réussie, de créer au sein de l’entreprise un climat de confiance. Une confiance bilatérale, entre les chef-fes et les collaborateurs et collaboratrices, où tou-tes partagent le même objectif commun tout en se sentant libre d’être soi -même. Soit la licorne que nous recherchons tou-tes, non ?
Bien sur, certains managers-euses et chef-fes d’entreprises jouent cette carte en entretiens (d’embauche ou annuels) juste pour faire de l’esbrouffe. Mais la mascarade ne tient pas longtemps, et les conséquences de ce vœu pieu sans mise en application concrète finissent tôt ou tard par se manifester : démissions et burn-out en série, turn over important, manque d’investissement des collaborateurs et collaboratrices, etc. Quand on sait qu’un burn out coûte en moyenne 12 600 € par an et par employé-e à une entreprise, et que ce phénomène concerne 10% des français-es, le constat est inévitable : le mal être au travail coûte cher.
Heureusement, il suffit de reconnaître le problème et de s’y pencher pour arranger les choses. Et comme la vie est bien faite, les contenus sur le sujet ne manquent pas. On vous recommande avant tout l’épisode qu’y consacre l’excellent podcast Travail en cours, mais aussi le webinar de la super équipe de The Family ou encore les outils développés par l’organisation de Sheryl Sanderg Lean in.